Pour les proches et la famille

Si vous connaissez quelqu’un qui souffre, il est possible de trouver de l’aide. N’hésitez pas à contacter une maison d’hébergement si avez des questions ou des préoccupations avant de parler à votre amie, votre collègue ou votre parente. Vos conversations vont demeurer confidentielles.

OFFRIR DU SOUTIEN

Si votre amie, collègue ou parente subit de la violence de la part de son partenaire, il est très possible qu’elle se sente confuse, honteuse ou isolée. Comment pouvez-vous l’aider? Votre tâche la plus importante consiste à l’écouter. Même si vous ressentez le besoin de passer tout de suite à l’action, résistez à ce penchant. Offrez-lui votre soutien en manifestant votre intérêt, en l’écoutant et en étant là lorsqu’elle a besoin de vous. Ne lui suggérez pas de quitter son foyer immédiatement mais aidez-la plutôt à trouver des ressources dans la communauté.

La victime doit prendre elle-même la décision de partir. La période la plus dangereuse pour une femme est celle qui suit le moment où elle décide de mettre fin à une relation marquée par la violence. Il n’y a rien de simple dans sa situation. Ne portez pas de jugement. Si vous croyez sincèrement que sa sécurité physique est directement menacée ou si vous êtes témoin de la violence qu’elle subit, appelez la police. Assurez-vous de contacter les services de protection de l’enfance si des enfants sont en danger.

Dites à votre amie, collègue ou parente que vous croyez ce qu’elle vous a dit – la situation est probablement pire que ce qu’elle vous a confié. Il est rare que les agressions se produisent une seule fois. Encouragez-la, sans la forcer, à parler de la violence qu’elle subit et permettez-lui de choisir ce qu’elle souhaite ou non dévoiler de sa situation.

Offrez-lui de l’accompagner à la maison d’hébergement/organisme d’aide, au poste de police, ou à tout autre endroit. Votre présence va l’aider à se sentir plus forte et lui montrer, plus concrètement qu’avec des paroles, qu’elle n’est pas seule. Même si vous avez très envie de critiquer son partenaire, ne le faites pas. La plupart des gens aiment leur partenaire et souhaitent que la violence s’arrête, mais que la relation continue.

CE QU’IL FAUT SURVEILLER

Hésite-t-elle à dire pourquoi elle est triste, anxieuse ou déprimée? Est-ce qu’elle consomme plus d’alcool ou prend plus de pilules pour se calmer les nerfs? Avez-vous observé des blessures physiques? Est-ce votre amie, collègue ou parente tente de vous éviter dans la rue? Est-ce qu’elle essaie d’abréger vos entretiens? Est-ce qu’elle se désiste à la dernière minute lorsque vous avez rendez-vous? Ou est-ce qu’elle a complètement cessé de vous voir?

Si vous avez répondu «oui» à une ou plusieurs de ces questions, vous avez raison de vous inquiéter. La seule façon d’en avoir le cœur net consiste à demander à la personne si elle subit (ou a subi) la violence de son partenaire – aux plans émotionnel, physique ou verbal.
Si une personne est violentée par son partenaire, elle peut se sentir embarrassée, honteuse et seule. En lui posant des questions, vous pouvez peut-être l’aider à briser le silence. C’est la première étape pour mettre fin à la violence.

Si votre amie, collègue ou parente a été victime de violence physique, offrez-lui de l’accompagner. Essayez de savoir si ses enfants aussi ont été agressés et si oui, ils devraient également recevoir des soins médicaux. Demandez-lui si elle veut signaler l’agression à la police ou à la GRC. Aidez-la à trouver un endroit sécuritaire où se réfugier. La carte hébergementfemmes.ca peut vous aider à localiser une maison d’hébergement à proximité. Assurez-vous que votre amie, collègue ou parente dispose d’un plan de sécurité.

PRENDRE SES PROPRES DÉCISIONS

Une victime de violence peut en venir à croire qu’elle n’a aucun contrôle sur sa vie et aucune capacité à prendre des décisions. Pour l’aider à se sentir plus confiante et reprendre le contrôle, dites-lui qu’il n’existe pas de solutions simples mais que des changements sont possibles. La première étape consiste à s’occuper de sa sécurité et celle de ses enfants.

Proposez-lui différentes options et aidez-la à évaluer chacune d’entre elle. Laissez-la prendre elle-même les décisions. Dites-lui que vous allez la soutenir quelle que soit sa décision. Ne la laissez pas tomber simplement parce qu’elle a pris des décisions avec lesquelles vous êtes en désaccord. Cela ne veut pas dire qu’elle ne veut pas de votre appui ou qu’elle n’en a pas besoin.

PRENDRE SOIN DE SOI

Envisagez consulter une professionnelle qui travaille dans le domaine de la violence au sujet de vos sentiments, vos craintes, vos frustrations et vos réactions face à la violence. Il est possible de trouver des spécialistes en counseling qui aident les personnes dont des amies, collègues ou parentes sont victimes de violence. Vous pouvez consulter sans dévoiler l’identité de la personne que vous aidez. Elles peuvent également vous aider à identifier des options sécuritaires en tenant compte de l’auteur de la violence et de la victime.

Sources: Alberta Council of Women’s Shelters et Provincial Association of Transition Houses and Services of Saskatchewan